Sontheureux de vous annoncer, aprÚs tant d'imprévus, fuites de la mariée pour diverses raisons plus ou moins excusables, toussa LEUR MARIAGE !!!
Sâil y a un reproche que lâon ne peut pas adresser Ă Vincent Macaigne, câest de faire les choses Ă moitiĂ©. Dans Au moins jâaurai laissĂ© un beau cadavre, dâaprĂšs Hamlet de Shakespeare, le jeune metteur en scĂšne va jusquâau bout dans lâexcĂšs et dans lâĂ©puisement des Ă©nergies. On ressort de lĂ en en ayant pris plein la face et avec le dĂ©sir de hurler Ă notre tour. Quelques indices nous mettent sur la voie de ce qui nous attend, dĂšs le hall du Palais Chaillot. A la recherche de notre porte pour entrer dans la salle Jean Vilar, on se voit distribuer des obturateurs, comme aux concerts de hard-rock. En descendant les marches, on entend un bruit sourd. On se prĂ©cipite pour voir ce quâil se passe, ce que lâon rate, et on dĂ©couvre quâun comĂ©dien a fait descendre une centaine de jeunes sur le plateau, qui applaudissent et chantent avec lui, dĂ©chaĂźnĂ©s. Le message est assez clair ce que lâon va voir est du théùtre libĂ©rĂ© des conventions, dans lequel les comĂ©diens sâadressent Ă nous, constamment conscients de notre prĂ©sence, et dans lequel les rires et les cris des interprĂštes et du public sont dĂ©bridĂ©s. Le dĂ©cor composite, qui fait se cĂŽtoyer des stĂšles funĂšbres ornĂ©es de fleurs et des distributeurs de boisson, un mobil home et une tombe ouverte remplie dâun liquide non identifiĂ© sur le devant de la scĂšne â qui oblige les premiers rangs Ă se protĂ©ger derriĂšre des bĂąches en plastique â finit de sĂ©duire notre tolĂ©rance et de nous prĂ©parer pour le meilleur et pour le pire. DĂšs quâil est question de réécriture, lâĂ©quation se formule en termes de fidĂ©litĂ© et de libertĂ©. Avec Macaigne, il est difficile â voire inutile â de trancher. Les personnages et les principaux Ă©pisodes sont ceux de Shakespeare le pĂšre dâHamlet est mort, et le mariage de sa mĂšre et de son oncle fait suite au deuil un peu trop rapidement aux yeux du fils. Le fantĂŽme du roi dĂ©cĂ©dĂ©, la mise en abyme du théùtre et lâamour dâOphĂ©lie rĂ©pondent eux aussi prĂ©sents Ă lâappel. La langue en revanche, Ă part lâincontournable ĂȘtre ou ne pas ĂȘtre », est remodelĂ©e de fond en comble. Claudius appelle Hamlet enfant pourri gĂątĂ© » qui plombe la joie de la noce, alors que lui est accoutrĂ© dâun costume de banane le jour de son mariage, et quâil est le seul Ă sâĂȘtre dĂ©guisĂ© malgrĂ© son message Facebook aux invitĂ©s. Le ton est donnĂ© et il nâest pas lieu de sâoffusquer. La violence de la piĂšce dâorigine est mise en acte et les comĂ©diens nâhĂ©sitent pas une seconde Ă se jeter dans la tombe pleine dâeau du roi, Ă se rouler dans la boue et Ă sâasperger de faux sang. Leurs cordes vocales sâusent Ă force de crier et ils courent partout sur le plateau et parmi le public, qui nâhĂ©site pas Ă se lever pour livrer passage. Mais les encouragements tout aussi Ă©nergiques de Macaigne, du haut de la rĂ©gie, nâautorisent aucun rĂ©pit. A lâentracte, alors que la chanson Sara perche ti amo » est diffusĂ©e dans tout le théùtre, des traces de boue et dâeau dans les marches chatouillent notre curiositĂ© et nous encouragent Ă rester, Ă ne pas rejoindre encore notre confort douillet. Un plateau plus ou moins nettoyĂ© nous attend pour cette seconde partie, plus sombre encore et plus Ă©prouvante. Les rares moments de beautĂ© sont Ă©phĂ©mĂšres, Ă©chouant Ă trouver leur place dans cet univers. Les salves de serpentins et le nuage de paillettes dorĂ©es retombent au sol et se mĂ©langent Ă la boue et au sang. Le chĂąteau gonflable qui sâĂ©lĂšve et envahit la scĂšne retombe sur lui-mĂȘme, malgrĂ© les efforts dĂ©sespĂ©rĂ©s de Claudius pour le redresser. Heureusement, les Ă©motions provoquĂ©es, du rire Ă lâindignation, et la sollicitation des comĂ©diens Ă se lever et applaudir chaque communication du roi, permettent de se reprendre, de reprendre conscience de soi-mĂȘme. Câest indispensable vue la puissance des gestes et des paroles qui nous frappent. Macaigne et sa troupe sont bien conscients de tous les effets quâils produisent et en jouent. Le faux sang est bien du faux sang, il ne sert Ă rien de hurler et de pleurer ; les paillettes qui sâenvolent au-dessus de la scĂšne sâenvolent grĂące Ă Lucie, la rĂ©gisseuse, il ne faut pas se laisser tromper ; et si le geste prend le dessus sur la parole, au point quâon ne comprend parfois plus rien, câest parce que ce ne sont pas les mots qui comptent, mais lâacte de crier dans le micro lui-mĂȘme. La scĂšne et les comĂ©diens sont mis dans tous leurs Ă©tats pour mener le drame Ă son terme le bain de sang final survient enfin, littĂ©ralement reprĂ©sentĂ© sur scĂšne dans le bocal qui contient quatre ou cinq corps peinturlurĂ©s de rouge. Les moutons amenĂ©s sur scĂšne pour la fin sâeffraient un peu de ce carnage, et lâenseigne lumineuse qui domine la scĂšne depuis le dĂ©but clignote Il nây aura pas de miracles ici ». TrempĂ©s de la tĂȘte aux pieds, les comĂ©diens revĂȘtent un peignoir vite tĂąchĂ© et viennent saluer, en compagnie des rĂ©gisseurs, pour qui le spectateur Ă©prouve une certaine compassion. En remontant les marches, certains crient au massacre de Shakespeare et dâautre se rĂ©jouissent de nâavoir pas passĂ© une soirĂ©e mortelle Ă regarder un Hamlet trop classique et trop rangĂ© il faut choisir son camp et sây tenir. F. pour Inferno Pour en savoir plus sur le spectacle, cliquez ici.
PourĂȘtre informĂ© des prochaines dates pour "Au moins j'aurai laissĂ© un beau cadavre" Inscrivez-vous Gratuitement Ă l'Alerte Email. Salle oĂč cet Ă©vĂ©nement eut lieu : Chaillot - Théùtre National de la Danse / Salle Jean Vilar, 75016 Paris : Au moins j'aurai laissĂ© un beau cadavre mis en scĂšne par Vincent Macaigne Théùtre National de Chaillot, Paris - Cet Ă©vĂ©nement n'est
PubliĂ© le 12 juil. 2011 Ă 101La tombe du pĂšre d'Hamlet transformĂ©e en piscine boueuse, le spectre incarnĂ© » par un furet empaillĂ©, Claudius, l'oncle fĂ©lon, dĂ©guisĂ© en banane gĂ©ante pour le bal de ses noces... La relecture iconoclaste, trash et spectaculaire, de la tragĂ©die de Shakespeare par Vincent Macaigne, l'enfant terrible du théùtre français, restera comme une des sensations du 65eFestival d' de plus de trois heures, Au moins j'aurai laissĂ© un beau cadavre » apparaĂźt comme un patchwork gĂ©ant fait de brocards et de fripes du beau, du laid, du subtil et du lourd, de la provocation gratuite et de l'Ă©motion vraie. On rit beaucoup dans la premiĂšre partie; on en prend plein la tĂȘte, les yeux lumiĂšres d'apocalypse, chĂąteau gonflable sanglant et les oreilles, dans la seconde. Le texte entremĂȘle la piĂšce de Shakespeare et la prose anachronique et surrĂ©elle de reste-t-il d'Hamlet ? Peu et beaucoup Ă la fois. Ici, c'est plutĂŽt Claudius le gentil du moins le moins mauvais. Hamlet est un barbare esthĂšte plus nihiliste que pusillanime. Les femmes sont des Ă©corchĂ©es vives la mĂšre tempĂ©tueuse, Gertrude; la fiancĂ©e au coeur d'artichaut, OphĂ©lie, trompĂ©e, abusĂ©e, qui entraĂźne tout le royaume dans sa noyade. Tyrannie qui tourne Ă vide, logique folle du pouvoir... Le roi et la reine sont nus -littĂ©ralement. Quelque chose est bien pourri, foutu, dans le royaume du Danemark... et des hommes. Les comĂ©diens dĂ©chaĂźnĂ©s, Pascal RĂ©nĂ©ric Hamlet en tĂȘte font vaillamment le grand Ă©cart entre les Monty Python et le drame peut s'agacer des longueurs, des Ă©carts scatologiques et potaches, des philippiques fumeuses... Mais on ne peut qu'ĂȘtre impressionnĂ© par la puissance des images et la beautĂ© du geste théùtral. EmballĂ©, outrĂ© ou mĂ©dusĂ©, le public reste jusqu'au bout acteur de ce dĂ©lire déçoitRetour sur les planches un peu dĂ©cevant, en revanche, pour Juliette Binoche dans Mademoiselle Julie », de Strindberg, mis en scĂšne par FrĂ©dĂ©ric Fisbach, gymnase Aubanel. La comĂ©dienne semble encore se chercher et passe en revue tous les possibles de son personnage naĂŻvetĂ©, candeur, glamour, rĂ©volte sans trouver le lien. Ses quelques fulgurances laissent prĂ©sager le meilleur l'an prochain Ă Paris Ă l'OdĂ©on. Nicolas Bouchaud joue d'un bloc, fort et juste, le valet amoureux et arriviste Jean, tandis que BĂ©nĂ©dicte Cerutti donne une modernitĂ© troublante Ă Kristin, la cuisiniĂšre le spectacle est trĂšs rĂ©ussi. Le dĂ©cor vitrĂ© » rappelle l'esthĂ©tique du dramaturge allemand Thomas Ostermeier. Les lumiĂšres blanches-or-rouges crĂ©ent une transe onirique. L'idĂ©e de donner Ă voir la fĂȘte des domestiques en fond de scĂšne avec des danseurs figurants est astucieuse. S'Ă©bauche une sorte de cauchemar clinique et existentiel, mais qui reste Ă la surface des choses. Le texte de Strindberg n'est pas chamboulĂ© et on reste extĂ©rieur Ă la tragĂ©die.
Nem'a pas trouvé beau. Je n'ai pas eu de soeur. Plus tard, j'ai redouté l'amante à l'oeil moqueur. Je vous dois d'avoir eu, tout au moins, une amie. Grùce à vous une robe a passé dans ma vie. Par: Edmond Rostand. Extrait de: Cyrano de Bergerac (1897) Ajoutée par Savinien le 25/07/2010. Catégories: Acte V, ScÚne 6 « D'un coup d'épée, Frappé par un héros, tomber la
TĂ©hĂ©ran, mes racinesJe suis d'origine iranienne. On vivait en Iran, mĂȘme si ma famille Ă©tait contre le gouvernement. J'Ă©tais dans des maisons, enfermĂ©, on ne sortait pas. Mais j'en garde un bon souvenir, mĂȘme si j'ai peu d'images qui me viennent. Ce sont mes racines.»OrlĂ©ans, mon amie"Pour le rĂ©confort", mon premier long-mĂ©trage, est tournĂ© Ă OrlĂ©ans. On a fait ça en un geste. Je pouvais avoir une maison lĂ -bas, trĂšs humble, prĂȘtĂ©e par le Centre d'Art dramatique de la ville, ça me permettait en plus de loger les gens ! C'est la mĂȘme maison que dans mon premier court-mĂ©trage, Ce qu'il restera de nous, j'ai gardĂ© cette atmosphĂšre. Pour ce nouveau film, on a commencĂ© Ă tourner sans histoire dĂ©finie, sans techniciens ou assistants, tout le monde a aidĂ©.»Bande-annonce. Pour le rĂ©confort»Avignon, ma batailleC'est une ville importante pour moi, j'ai pu mettre en scĂšne Au moins j'aurai laissĂ© un beau cadavre, d'aprĂšs Hamlet, de Shakespeare. Ăa reste un souvenir incroyable. J'adore le festival d'Avignon, sa ferveur populaire pour le théùtre, c'est fou et c'est sans doute le seul endroit au monde oĂč le grand public va au théùtre de cette maniĂšre et voit des Ćuvres aussi pointues. Le théùtre doit rester populaire !»Cannes, ma premiĂšre foisC'Ă©tait important pour moi de montrer "Pour le rĂ©confort" Ă Cannes et en France c'est un film sur les Français, sur mon pays, sur mes questionnements et mon Ă©tat de dĂ©route en politique. Je tenais Ă ce que ce long-mĂ©trage soit vu ici pour la premiĂšre fois. Cannes, est un endroit idĂ©al pour le cinĂ©ma d'auteur, comme Avignon au final. Ăa permet d'Ă©clairer certains films qui ne seraient peut-ĂȘtre jamais vus.»Mexique, mon rĂȘveJ'adorerais faire un film au Mexique. Leurs conflits sociaux m'attirent, il y a de quoi faire un tournage. En AmĂ©rique centrale et du Sud, tout est exaltĂ©, il y a une vitalitĂ© que j'aimerais bien capter. C'est un fantasme.»Cayenne, mon aventureC'est lĂ -bas qu'on a tournĂ© "La Loi de la jungle", d'Antonin Peretjatko, avec Vimala Pons. L'esprit Dom-Tom, c'est la mĂȘme chose que la banlieue Ă Toulouse. Je n'arrive pas Ă le dĂ©crire mais c'est ça, le ressenti. Et puis, la jungle, les dodos Ă la belle Ă©toile la nuit, l'humiditĂ©, c'Ă©tait magique et dĂ©concertant. J'ai rencontrĂ© un bĂ©bĂ© singe en Guyane. Il m'a suivi alors qu'il avait perdu ses parents. Il m'a adoptĂ©, j'Ă©tais ravi mais... j'ai malheureusement dĂ» le rendre.»Baltimore, ma prĂ©fĂ©rĂ©eJ'allais souvent chez ma tante, qui vivait Ă Baltimore, aux Ătats-Unis. C'est bĂȘte mais je me souviens de deux choses que l'on fait enfant du vĂ©lo je pĂ©dalais beaucoup et des films que j'allais louer au vidĂ©o-club et que je regardais sur VHS. Ă chaque fois, c'Ă©tait des Ă©vĂ©nements.»Paris, mon amourMa ville de naissance, d'adolescence et de vie. Je pourrais lui consacrer un roman. MĂȘme si Paris a changĂ© et pas en bien. Paris Ă©tait populaire, joyeuse mais tout est plus compliquĂ©, les prix Ă©levĂ©s des loyers en est sans doute la cause. Les Ă©tudiants ont fui, n'ayant plus de quoi vivre ici. J'habite dans le 11e arrondissement, j'ai mes petites habitudes. Ce qui me titille ? Faire un film tournĂ© dans le quartier de La Chapelle, c'est tellement cinĂ©gĂ©nique !»Pour le rĂ©confort»
Rehearsalsfor the show "Au Moins J'aurais Laisse Un Beau Cadavre" get underway at the Avignon Theatre, on July 10, 2011 in Avignon, France. The play is inspired by Shakespeare's Hamlet and also by a Obtenez des photos d'actualité haute résolution de
Par Marine S. PubliĂ© le 15 novembre 2011 Ă 10h21 Du 2 au 11 novembre, c'est une version complĂštement revisitĂ©e du trĂšs cĂ©lĂšbre Hamlet de Shakespeare par Vincent Macaigne qui s'installe Ă Chaillot, avec Samuel Achache dans le rĂŽle d'Hamlet. Moderne, mais pas pour autant moins fou de rage, le Hamlet de Vincent Macaigne joue le rĂŽle du rĂ©vĂ©lateur dans ce monde Ă©troit, confinĂ© et oĂč le mal ĂȘtre y est perpĂ©tuel. Le personnage voit une Europe calfeutrĂ©e, et dĂ©cide de secouer ces immobiles qui vivent dans la cette piĂšce, Macaigne va encore plus loin que la tradition Shakespearienne car il va jusqu'Ă piocher dans la lĂ©gende danoise dont s'inspira Shakespeare. Il y parle de l'enfance d'Hamlet, de ses amours...Au moins j'aurai laissĂ© un beau cadavre Ă Chaillot du 2 au 11 novembre, Ă 19h30, 14h30 le dimanche. Tarifs de 24 Ă 32âŹĂ lire aussiQue faire ce week-end Ă Paris avec les enfants, ces 20 et 21 aoĂ»t 2022Que faire cette semaine Ă Paris du 15 au 21 aoĂ»t 2022
VU: Au moins jâaurai laissĂ© un beau cadavre / Vincent Macaigne / CloĂźtre des Carmes / Jusquâau 19 juillet / 21.30 h. Ouaoh ! Autant le dire tout de suite, ce Macaigne a les cojones bien arrimĂ©es ! Et sa troupe, bande furieuse de comĂ©diens sous speed, nâa rien Ă lui envier Le CloĂźtre des Carmes accueille jusquâau 19 juillet cette version Ă©tourdissante du
Hamlet ou la rage au ventre. AprĂšs sa vision et son interprĂ©tation brillantes de LâIdiot, Vincent Macaigne sâest attaquĂ© Ă prĂ©sent au gĂ©ant Shakespeare. Les cotillons, les serpentins, le sang, un chĂąteau fantĂŽmatique, une tombe liquide de boue viennent accentuer la narration. Ici, Macaigne prĂ©sente un Hamlet passionnel et dĂ©vorĂ© par la folie des autre, mais pas uniqument. Vincent Macaigne prĂ©texte Hamlet et dĂ©crit le monde. Sur le coup, le spectateur se voit assailli, saturĂ© de sons, de couleurs, dâeffets de lumiĂšre et de mise en scĂšne. Des images sâaccrochent Ă lâesprit et sây gravent. Le public est partagĂ© quoi? les scĂšnes sont coupĂ©es? le texte nâest pas respectĂ©? Sur le coup de la passion toute théùtrale, on y voit une succession de tableaux infinis, de sons, de beuglements, une saturation de bande-sons, de couleur, de sang; enfin de trop dâeffets de mise en scĂšne restaient en bouche, ou plutĂŽt en vue, un goĂ»t Ă©coeurant de trop plein, dâindigestion sonore et visuelle. Au travers de cette crĂ©ation Ă part entiĂšre il a retravaillĂ© Ă©galement avec lâunivers du conte ayant inspirĂ© Shakespeare le metteur en scĂšne montre cette violence qui parcourt notre monde. Il Ă©grĂšne ainsi les insultes, apostrophe et malmĂšne son public. Le spectacle se veut Ă part entiĂšre et les scĂšnes prĂ©sentĂ©es sont bien vivantes et obsĂ©dantes. Ici, il sâagit dâexistence en scĂšne, de vie que lâon peut littĂ©ralement toucher du doigt. Contrairement Ă ce que lâon aurait pu dire au sortir de la piĂšce et hormis le jeu de certains comĂ©diens, le souvenir six mois aprĂšs est celui dâune mise en scĂšne Ă©poustouflante. Une vĂ©ritable expĂ©rience serait-ce celle de lâexistence ? Comme quoi les souvenirs permettent dâaimer un beau cadavre jugĂ© trop rapidement dĂ©composĂ© Ă la sortie de la piĂšce. La question se pose de ce qui finalement constitue la valeur dâun spectacle ou dâune mise en scĂšne? Trop dâartifices turait lâartifice et pourtant, le souvenir de cette piĂšce demeure magistrale, hante les esprit Ă lâimage de la dĂ©testation quâelle a pu provoquer sur le moment de la reprĂ©sentation. Est-ce donc le souvenir ? Les images qui affleurent ou un embellissement du souvenir? ou le pari de mettre en scĂšne la vie et non pas la Ă©niĂšme mise en scĂšne dâHamlet de Shakespeare?
Pourcela, les embaumeurs utilisaient du natron, un carbonate de sodium décahydraté souvent trouvé prÚs des lacs salés. Ils plongeaient le corps dans cette mixture pendant environ 40 jours. Les cavités du corps se remplissaient de la dite substance et le
Read PDFRead Free PDFRead PDFCaroline VeauxThis PaperA short summary of this paper37 Full PDFs related to this paperReadPDF PackPeople also downloaded these PDFsPeople also downloaded these free PDFsPeople also downloaded these free PDFsPiĂšce dĂ©montĂ©e, Dossier n° 85 Le Livre dâor de Jan dâHubert Colas, juillet Caroline VeauxDownload Free PDFView PDFPiĂšce dĂ©montĂ©e, - Dossier n° 166 Par les villages de Peter Handke, mise en scĂšne de Stanislas Nordey, juillet Caroline VeauxDownload Free PDFView PDFPiĂšce dĂ©montĂ©e, - Dossier n° 147 Six personnages en quĂȘte dâauteur de Luigi Pirandello, mise en scĂšne de StĂ©phane Braunschweig, juillet Caroline VeauxDownload Free PDFView PDFPiĂšce dĂ© montĂ©e, - Dossier n°51 Inferno, Purgatorio, Paradiso de RomĂ©o Castellucci dâaprĂšs La Divine ComĂ©die de Dante, juillet Caroline VeauxDownload Free PDFView PDFPiĂšce dĂ©montĂ©e, Dossier n° 107 Un nid pour quoi faire dâOlivier Cadiot, mise en scĂšne de Ludovic Lagarde, juillet 2010by Caroline VeauxDownload Free PDFView PDFPiĂšce dĂ©montĂ©e, - Dossier n° 188 Orlando ou lâImpatience, de et dans une mise en scĂšne dâOlivier Py, juillet Caroline VeauxDownload Free PDFView PDFPiĂšce dĂ©montĂ©e n°235, juillet 2016 Espaece d'aprĂšs l'oeuvre de Perec, mise en scĂšne d'AurĂ©lien Boryby Caroline VeauxDownload Free PDFView PDFPiĂšce dĂ©montĂ©e, - Dossier n° 189 Notre peur de n'ĂȘtre de Fabrice Murgia, juillet Caroline Veaux and FrĂ©dĂ©rique HammerliDownload Free PDFView PDF[1998] Gimello-Mesplomb F. 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Laure Calamy, Au moins j'aurais laissĂ© un beau cadavre CrĂ©dits photo le Pendant que je dĂ©laissais le blog, j'en ai profitĂ© pour vivre aller voir des amies, manger au restaurant, aller au cinĂ©ma, et ALLER AU THEATRE. Cela faisait plusieurs mois que je n'avais pas mis les pieds ni cotĂ© cour ni cĂŽtĂ© jardin. A vrai dire, la derniĂšre fois, mon dos avait mis 2 semaines Ă s'en remettre. J'ai sautĂ© le pas et renouĂ© avec d'anciennes amours en jetant mon dĂ©volu sur Au moins j'aurais laissĂ© un beau cadavre de Vincent Macaigne, qui avait fait sensation au festival d'Avignon 2011. Au programme ce soir... Les critiques du journal local Ă©taient particuliĂšrement Ă©logieuses, les bribes d'infos trĂšs rapidement glĂąnĂ©es sur le net aussi aujourd'hui vous pouvez vous faire une idĂ©e du spectacle grĂące Ă TĂ©lĂ©rama, Le Monde, France Inter En fait, j'aurais du me mĂ©fier. C'est suspect d'ĂȘtre ainsi adoubĂ© par diffĂ©rentes Ă©glises du microcosme cultureux parisien! Une piĂšce apprĂ©ciĂ©e par les critiques extrait du livret du spectacle Posons rapidement le dĂ©cor Macaigne est un acteur et jeune metteur en scĂšne qui a le vent en poupe et qui est aurĂ©olĂ© d'une aura de "petit gĂ©nie". Son crĂ©do, le théùtre Ă©pique. Pour faire vraiment trĂšs simple et schĂ©matique, le théùtre Ă©pique, c'est Brecht et Piscator. C'est un théùtre non pas du sentiment, mais de la raison, qui repose sur un phĂ©nomĂšne de "distanciation" qui permet au spectateur de prendre du recul par rapport Ă ce qui se joue sur scĂšne. C'est un théùtre de la rupture au service d'une critique sociale et politique. Je vous vois venir d'ici..."boring, boring, boring"...Et bien, non, enfin pas pour les raisons que l'on croit. Macaigne revisite ici la tragĂ©die d'Hamlet Ă sa sauce, en transposant dans une espĂšce de monde moderne et froid, Ă grands coups de corps, de cris, de sexe, de miasmes. Un dĂ©cor industriel post ou prĂ©-apocalyptique avec un cimetiĂšre et un prĂ©fabriquĂ© suspendu dans les airs accompagnent le spectateur tout au long de cette loongue, trĂšs loooongue plongĂ©e dans la folie, et l'ignominie humaine. crĂ©dits photos La piĂšce dure 3h15 avec un entracte d'un quart d'heure Franchement pas le genre de chose Ă me rebuter! Pour moi, c'est plutĂŽt des dĂ©fis scĂ©naristiques que je m'attends Ă voir relever, et de belles prouesses de la part des comĂ©diens...Pour info, je me rappelle avoir vu en 2003 une piĂšce en allemand surtitrĂ© Der Meister und Margarita qui durait 4h mise en scĂšne de Franck Castorf qui dirigeait la VolksbĂŒhne! J'ai pris mon pied! De l'outrance des hurlements pendant la moitiĂ© voire les 3/4 de la piĂšce, un jeu sur l'illusion du rĂ©el assea fatiguant, deux scĂšnes de coĂŻt notamment une dans la boue, puis dans une mare de terre, des fluides qui giclent sur le public Ă un rythme rĂ©gulier, une scĂšne de viol trĂšs longue, Ă©normĂ©ment de violence, des quintaux de glaire et des litres de faux sang, de la fumĂ©e qui envahit toute la salle, des confettis, des pĂ©tards, de l'argot, des "sales putes" et "grosse conne" Ă tour de bras... Vous aimez les jeux du cirque? Vous en aurez pour votre argent! Pour moi, une piĂšce longue et inĂ©gale Quelques moments de fulgurance et de beautĂ© deux monologues audibles et plein de grĂące. Des dĂ©cors qui demeurent d'une grande beautĂ© et d'une belle puissance onirique mais justement, il y en a trop, tout le temps... On sent que Macaigne a travaillĂ© pour le cinĂ©ma. Il y a un parti pris au niveau de la plasticitĂ© de l'ensemble, vraiment pas mal du tout. Mais il y a trop de tout. J'ai fini par passer prĂšs de 20 min Ă me questionner sur les jeux de lumiĂšre, plutĂŽt que sur le jeu des acteurs. La 2e partie m'a semblĂ© moins pire que la premiĂšre. Peut-ĂȘtre parce que je m'Ă©tais habituĂ©e au grand cirque sur le plateau, et que j'avais perdu tout espoir de voir quelque chose de vraiment intĂ©ressant. Bon, j'ai Ă©tĂ© bien perdue. Pour moi, le grand mĂ©rite de tout le schmilblik, c'est que ça m'a donnĂ© envie de relire Hamlet de Shakespear. Juste pour voir et lire entre les lignes ce que le metteur en scĂšne a trahi, et ce en quoi, il a Ă©tĂ© tout de mĂȘme fidĂšle....Je ne peux mĂȘme plus vous dire qui fait quoi...Il n'y avait pas d'intrigue. Les choses Ă©taient prĂ©sentĂ©es de façon a-chronologique! J'ai trouvĂ© l'ensemble d'une platitude sans fin. J'ai bien compris le parti pris de l'outrance, pour faire sortir le spectateur de son confort bourgeois. Mais, lĂ , c'Ă©tait l'overdose. Une heure en moins aurait peut-ĂȘtre Ă©tĂ© la bienvenue. Pour moi, rien de bien nouveau sous le soleil, sinon une bonne grosse caricature de ce que la mise en scĂšne actuelle peut faire de mieux, et surtout de pire. Un beau moment de théùtre contempoRIEN. Un bon gros foutage de gueule! Il y avait pas mal de scolaires dans la salle. J'ai trouvĂ© fĂącheux qu'on leur prĂ©sente ça ainsi, que leur Ă©ducation artistique soit Ă©maillĂ©e de"mise en scĂšne de l'extrĂȘme" qui n'ai absolument rien Ă envier aux sĂ©ries, vidĂ©o youtube, jeux vidĂ©os auxquels ils sont trĂšs tĂŽt confrontĂ©s. Finalement entre leur "rĂ©el fantasmĂ©" et cette mise en scĂšne peu voire pas de frontiĂšres. Et c'estpourtant une aficionado de True Blood qui vous parle! Un bout de sein qui dĂ©passe, une pĂ©nĂ©tration suggĂ©rĂ©e et de l'autodĂ©rision ne me font pas peur! Mais quand c'est fait de façon intelligente, ça n'a pas le mĂȘme effet sur moi. Je me rapelle que pour moi, le théùtre, ado, Ă©tait une lucarne vers d'autres visions du monde, vers des idĂ©es, vers des questionnements. C'Ă©tait stimulant. Pour moi, point d'autre conclusion avec Macaigne que Consomme ta piĂšce de théùtre et CrĂšve! Ces partis pris du théùtre contemporain me fatiguent, et je pense rĂ©flĂ©chir Ă deux fois avant de retourner dans un théùtre municipal, une scĂšne nationale ou une maison de la culture. Et vous, quels ont Ă©tĂ© vos expĂ©riences en matiĂšre de THEATRE? contemporain ou non? Est ce que ça vous botte?
Moto mode de transport des cadavres au Sud-Kivu Moto, un cadavre devrait ĂȘtre acheminĂ© chez lui Ă Kalonge aprĂšs un accident qui lui avait coutĂ© la vie. Pas plus de 100km ! », Ă©crit-il. Dans le territoire de Fizi, des cadavres des personnes qui meurent Ă Misisi et qui ne sont pas du coin; sont aussi transportĂ©s de la mĂȘme maniĂšre jusque dans leurs zones pour
n° 132 juin 2011 © CHRiStOPHE RAyNAuD DE LAgE/fEStiVAL DâAVigNON La reprĂ©sentation de la violence On pourra construire un parcours autour des rĂ©fĂ©rences cinĂ©matographiques que convoque Vincent Macaigne Massacre Ă la tronçonneuse, les films de Quentin Tarantino, de Leos Carax, Orange MĂ©canique de Stanley Kubrick, IrrĂ©versible de Gaspard NoĂ©. Afin dâĂ©largir la rĂ©flexion sur la reprĂ©sentation de la violence, on pourra aussi aller voir du cĂŽtĂ© de la performance expĂ©riences de violence rĂ©elle, telles que celles des activistes viennois Ă utiliser avec des Ă©lĂšves avertis, de Marina Abramovic la performance Bellystar, par exemple ou, plus accessible Ă tous, le travail de lâisraĂ©lienne Sigalit Landau qui fait du hulahoop avec du fil barbelĂ©. Enfin, pour rĂ©flĂ©chir Ă la place accordĂ©e au spectateur pendant la reprĂ©sentation, on pourra proposer aux Ă©lĂšves une mise en perspective historique. On pourra dâabord repartir du théùtre Ă©lisabĂ©thain, afin que les Ă©lĂšves mesurent que certaines libertĂ©s laissĂ©es au spectateur pendant la reprĂ©sentation de la piĂšce de Vincent Macaigne font directement Ă©cho au théùtre Ă©lisabĂ©thain, oĂč le spectateur avait le droit de manifester sa prĂ©sence. Pour cela, on pourra visionner un extrait du film 30 30 Shakespeare in love, notamment le passage de la reprĂ©sentation de RomĂ©o et Juliette. Il serait intĂ©ressant de comparer ce type de théùtre avec des expĂ©riences bien plus extrĂȘmes, comme celle, par exemple, du Living Théùtre, qui a investi, lui aussi, le cloĂźtre des Carmes en 1968. Le Théùtre de lâopprimĂ© dâAugusto Boal peut ĂȘtre aussi un point de dĂ©part intĂ©ressant. On pourra aussi rĂ©flĂ©chir Ă des dispositifs scĂ©nographiques salle/scĂšne. On pourra montrer aux Ă©lĂšves des plans de salles et les comparer. On pourra commencer par une comparaison entre un théùtre Ă lâitalienne et un théùtre Ă©lisabĂ©thain. Dans un second temps, on pourra travailler sur certaines salles qui ont cherchĂ© Ă construire autrement le rapport au public. Les projets de théùtre circulaire dâAntonin Artaud, le théùtre de lâuniversitĂ© amĂ©ricaine Ă Baylor Texas et ses sept scĂšnes qui entourent le spectateur. On pourra aussi consulter le dossier consacrĂ© au spectacle Ciels de Wajdi Mouawad, collection PiĂšce dĂ©montĂ©e », CRDP de Paris/Festival dâAvignon, n° 83, 2009, qui rend compte de la rechercher scĂ©nographique du metteur en scĂšne piece/ 132 juin 2011 Au moins jâaurai laissĂ© un beau cadavre DâaprĂšs William Shakespeare Adaptation, mise en scĂšne et conception visuelle Vincent Macaigne ScĂ©nographie Benjamin Hautin, Vincent Macaigne, Julien Peissel Accessoires Lucie Basclet LumiĂšres Kelig Le Bars Concepteur son LoĂŻc Le Roux Assistanat Marie Ben Bachir Avec Samuel Achache, Laure Calamy, Jean-Charles Clichet, Julie Lesgages, Emmanuel Matte, Rodolphe Poulain, Pascal RĂ©nĂ©ric, Sylvain Sounier Production festival dâAvignon Coproduction théùtre national de Chaillot Paris, MC 2 grenoble, Centre dramatique national OrlĂ©ans/ Loiret/Centre, Les théùtres de la Ville de Luxembourg, La filature â scĂšne nationale de Mulhouse, le PhĂ©nix â scĂšne nationale Valenciennes, Compagnie friche LâHippodrome â scĂšne nationale de Douai Avec le soutien de la RĂ©gion Ăle-de-france, la Direction rĂ©gionale des Affaires culturelles dâĂle-de-france et la Spedidam. Avec la participation artistique du Jeune théùtre national. Par son soutien, lâAdami aide le festival dâAvignon Ă sâengager sur des coproductions. Créé au Festival dâAvignon le 9 juillet 2011. ReprĂ©sentations du 9 au 19 juillet 2011 relĂąche le 14. TournĂ©e âą du 2 au 11 novembre 2011 Théùtre national de Chaillot Paris âą du 16 au 25 novembre 2011 MC2 Grenoble âą les 5 et 6 janvier 2012 La Filature â scĂšne nationale de Mulhouse âą les 11 et 12 janvier 2012 LâHippodrome â scĂšne nationale de Douai âą du 18 au 20 janvier 2012 Centre dramatique national OrlĂ©ans / Loiret / Centre âą du 25 au 27 janvier 2012 Le Lieu unique â scĂšne nationale de Nantes âą le 8 fĂ©vrier 2012 Grand Théùtre de Luxembourg âą les 14 et 15 fĂ©vrier 2012 Le PhĂ©nix â scĂšne nationale de Valenciennes Nos chaleureux remerciements Ă lâĂ©quipe artistique particuliĂšrement Ă Vincent Macaigne et Marie Ben Bachir qui a permis la rĂ©alisation de ce dossier dans les meilleures conditions, ainsi quâĂ la MC2 grenoble, la Societas Raffaello Sanzio, Esprit ouvert, les impressions nouvelles, Dieter Lesage, les Ăditions ĂrĂšs, Ludovic fouquet et Agathe Poupeney. tout ou partie de ce dossier sont rĂ©servĂ©s Ă un usage strictement pĂ©dagogique et ne peuvent ĂȘtre reproduits hors de ce cadre sans le consentement des auteurs et de lâĂ©diteur. La mise en ligne des dossiers sur dâautres sites que ceux autorisĂ©s est strictement interdite. Contacts 4CRDP de lâacadĂ©mie dâAix-Marseille 4festival dâAvignon 4Cie Vincent Macaigne ComitĂ© de pilotage Jean-Claude LALLiAS, Professeur agrĂ©gĂ©, conseiller théùtre, pĂŽle Arts et Culture, CNDP Patrick LAuDEt, igEN Lettres-théùtre Sandrine MARCiLLAuD-AutHiER, chargĂ©e de mission Lettres, CNDP Marie-Lucile MiLHAuD, iA-iPR Lettres-théùtre Auteur de ce dossier Caroline VEAuX, Professeur agrĂ©gĂ© de Lettres modernes Directeur de la publication Jacques PAPADOPOuLOS, Directeur du CRDP de lâacadĂ©mie dâAix-Marseille Responsable de la collection Jean-Claude LALLiAS, Professeur agrĂ©gĂ©, conseiller théùtre, pĂŽle Arts et Culture, CNDP ResponsabilitĂ© Ă©ditoriale Marie fARDEAu et LoĂŻc NAtAf, CRDP de lâacadĂ©mie de Paris Dominique BuiSiNE, CRDP de lâacadĂ©mie dâAix-Marseille Chef de projet Ăric ROStAND, CRDP de lâacadĂ©mie dâAix-Marseille Coordination Festival dâAvignon Laurence PEREz, directrice de la communication et des publics Camille COuRt, assistante de communication et relations publiques Maquette et mise en pages Brigitte EMMERy, CRDP de lâacadĂ©mie dâAix-Marseille DâaprĂšs une crĂ©ation dâĂric guERRiER © tous droits rĂ©servĂ©s ISSN 2102-6556 ISBN 978-2-86614-535-4 Retrouvez sur4 lâensemble des dossiers PiĂšce dĂ©montĂ©e » Ce dossier est Ă©ditĂ© par le CRDP de lâacadĂ©mie dâAix-Marseille 31 31
Aumoins j'aurais laissĂ© un beau cadavre - (CRDP) de l'acadĂ©mie FR English Deutsch Français Español PortuguĂȘs Italiano RomĂąn Nederlands Latina Dansk Svenska Norsk Magyar
Le théùtre tout le monde le connaĂźt, tout le monde en a lu, beaucoup en ont vu. Mais au théùtre, je ne sais pas si vous ĂȘtes dĂ©jĂ montĂ© sur scĂšne avec le chauffeur de salle, si vous avez hurlĂ© avec lui sur la scĂšne, si les deux premiĂšres rangĂ©es de siĂšges Ă©taient couvertes avec des bĂąches et si vous avez dansĂ© sur SarĂ PerchĂ© Ti Amo Ă lâentracte. Si cela vous est dĂ©jĂ arrivĂ©, jâimagine que vous avez assistĂ© Ă Au moins jâaurai laissĂ© un beau cadavre de Vincent Macaigne. Le metteur en scĂšne de 32 ans a adaptĂ© Ă sa maniĂšre un incontournable de Shakespeare Hamlet. Quand je vous parle de sa maniĂšre », câest une maniĂšre dĂ©concertante, câest du sang, câest de la violence et pourtant câest si poĂ©tique et artistique. Ce spectacle a dĂ©jĂ fait couler beaucoup dâencre cet Ă©tĂ© au festival dâAvignon et jouĂ© Ă Grenoble en novembre et Ă OrlĂ©ans dĂ©s le 18 janvier prochain. Il aura laissĂ© les spectateurs Ă©tourdis et les critiques divisĂ©es. Peu importe si vous avez aimĂ© la piĂšce, car vous avez vĂ©cu une expĂ©rience théùtrale incroyable ! Commençons par le dĂ©cor tombes, croix, harmonium, aquarium, distributeurs de boissons, squelettes, bosquets fleuris, escalier en colimaçon montant Ă une terrasse dâoĂč les personnages sâagitent parfois derriĂšre des vitres, sous le panneau en nĂ©on annonçant il nây aura pas de miracle, ici » se juxtaposent sur la scĂšne crĂ©ant une ambiance dans cette piĂšce oĂč lâoncle dâHamlet, Claudius, tient le rĂŽle le plus important et se dĂ©nude pour vous sans aucun complexe, sans aucune gĂȘne. Car oui, le théùtre de Macaigne câest bien ça, on abolit les tabous, on met ses acteurs dans des situations embarrassantes, on hurle, on dĂ©verse des litres de sang et le public est Ă©gal aux acteurs, il est Ă nu, transportĂ© dans ce monde. Et pour le transporter on utilise des fumĂ©es, on le fait rire, on offre un ananas et on joue la piĂšce dans les rangs. Comme ça, le public ne voit pas passer les 3 heures et demi, ovationne les acteurs, sâĂ©moi devant la comĂ©dienne qui joue OphĂ©lie si jeune et qui se fait violer sur scĂšne. Mais le jeu dâOphĂ©lie nâest pas le seul Ă ĂȘtre impressionnant, tous sont impressionnants en passant par la mĂšre dâHamlet, Gertrude, si protectrice et irresponsable dont on retiendra cette rĂ©plique Quâavons-nous fait de mal ? Nous avons juste Ă©tĂ© humain » et ce Hamlet si immature dont toutes les filles prĂ©sentes dans la salle le trouveront craquant. Oui, on peut aussi dire du théùtre de Macaigne quâil est violent, parfois trop sanglant, trop bruyant, mais sa piĂšce est vivante, et on retrouve sĂ»rement tout ce que Shakespeare a laissĂ© comprendre sans le dire dans ces lignes. CrĂ©dits photo Christophe Raynaud de Lage
LDO3. 5sv23klfgp.pages.dev/1115sv23klfgp.pages.dev/805sv23klfgp.pages.dev/3755sv23klfgp.pages.dev/3415sv23klfgp.pages.dev/1465sv23klfgp.pages.dev/165sv23klfgp.pages.dev/3085sv23klfgp.pages.dev/182
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